Tout le monde ça n'existe pas

Jusqu’où êtes-vous prêt à vous adapter pour vous sentir aimé et appartenir ?

 

Vera débarque sur le plateau. Elle porte un chapeau, une perruque, des lunettes de soleil, un portemanteau, une prothèse, une valise, des talons ... et une radio sous le bras. Véra est bizarre, spéciale, étrange. Véra le sait : elle est différente. Différente et seule. Ça tombe bien, elle n’a besoin de « rien, ni de personne », « l’amour, c’est ridicule » et « les gens sont cons ».

 

 

D’où vient-elle et pour quoi faire ? Le sait-elle elle-même ? Ce qui est sûr c’est qu’elle n’a pas sa langue en poche et que son corps la démange.......

 

 

Photo : Laura Zuallaert 

 

« Si quelqu'un a envie de mettre un instant, ses pieds dans mes chaussures... vas-y! »  

 

Un seul en scène de théâtre physique qui questionne la différence et la manière dont, dans notre société, nous intégrons ce qui sort de la norme. Quel est notre rapport au corps et aux mots qui nous définissent ? Quelle est l'influence du regard des autres dans notre relation à nous-même et au monde ?

 

« On en fait quoi, des trucs qui sont cassés ? »

 

Autant de thématiques abordées avec le souci d'être percutante, poétique, sensuelle, intelligente, audacieuse, kitsch et drôle.

  

« Non mais sincèrement, t'imagines ? Venir au monde avec les jambes molles, sept doigts, un bec de lièvre, de la merde dans les yeux, sans trou de cul, des petits seins, une face de pet, un cerveau de blonde, ou une main en moins ?
Sincèrement tu pourrais vivre comme ça ?
Avec un truc qui manque ? »

Extraits du texte

 

 

 

Photos : Laura Zuallaert, Yves Kerstuis et Valérie Burton

Affiche : Olivier Wiame

 

 

 

De et par Marie LIMET
Mise en scène : Laure SAUPIQUE
    Traduction en langue des signes : Evelyne DEVUYST
Chorégraphe martial : Pierre WATTIAUX
Costumes : Lucie BURTON
Création lumières : Xavier LAUWERS
Régie lumières et son : Isabelle DERR
 
 


Une coproduction du Théâtre de Poche et de la Cie La peau de l'autre
Avec le soutien de l'asbl Le Père Prodigue, Danscentrumjette, la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale, le Marni, le CC de Dour, le 140 et l'AWIPH.
     Mention du Jury des Rencontres Jeune Public de Huy : Puissance artistique. 
         Nominé pour le Prix de la Critique 2013 dans la catégorie seul en scène.

 

 

 

Pourquoi parler du handicap et de la peur de ne pas être aimé pour ce que l'on est ?

 

 

Parce que nous donnons bien souvent plus d’importance au regard des autres qu’à notre propre regard, nous nous laissons marionnettiser par l’extérieur, niant ce qui vibre dedans.

Parce qu’un regard peut détruire ou inviter à la rencontre.

Parce qu'à force de cacher nos bizarreries et de nier nos différences, on se retrouve piégé et perdu. On s’est tellement planqué qu’on ne se retrouve plus.

Parce que c’est ok d’être tordu et que nous sommes tous parfaitement imparfait.

 

 

« Parce que l'on a peur de tout ce que l'on ne connaît pas,

de tout ce qu'on ne comprend pas.

Parce que les étrangers qu'on préfère encore

c'est les étrangers de couleur...

parce qu'on les repère de loin. »

Charlélie Couture

 

 

Parce que « La peur a détruit plus de choses en ce monde que la joie n’en a créées. »

Paul Morand 

 

 

Parce que « La vie c'est peu de temps pour apprendre à aimer. »

Abbé Pierre